Avec son casque-visière version Robocop, Hugo a plus l’air d’un extraterrestre débarqué de planète Mars que du lycéen de 16 ans qu’il est vraiment. « C’est génial », s’exclame-t-il alors que, de l’extérieur, on le regarde brasser l’air avec ses bras. Hugo vient de vivre sa première expérience de réalité augmentée. Une technologie qui s’appuie sur l’espace réel qui l’entoure en y incluant des éléments d’environnement virtuels. Dans ce cas précis : un établi sur lesquels sont « posés » des organes tels qu’un cerveau, des poumons, etc. qu’Hugo devait saisir.
Attirer les jeunes vers ces métiersCette animation était proposée par l’agence de communication ABProd sur l’un des huit stands destinés aux participants de la 2e édition du Festival du numérique, organisé par la Chambre de commerce et d’industrie de l’Indre, à l’écocampus Balsan. « L’objectif est de sensibiliser les gens, notamment les scolaires, au numérique et aux filières qui existent, résume Élodie Le Flohic, conseillère à la CCI. Plus on le fait tôt et plus on réduit la fracture numérique. On évite que le territoire soit à la traîne dans ce domaine. »
L’événement était ouvert au grand public, mais ce sont surtout deux cent vingt lycéens, collégiens et écoliers de Châteauroux et Argenton qui ont bénéficié des explications de professionnels de l’informatique. Ceci, en présence d’entreprises locales comme Drone Centre, Merim Digital Media, de l’association BerryLab 36 et d’organismes d’enseignement pour présenter les différentes possibilités de formations inscrites dans le territoire (lire ci-dessous). Au menu : initiation au codage, bornes interactives, impression 3 D, etc. Un concept qui a séduit Aurélie Frioux, professeur de français au lycée Blaise-Pascal, venus avec ses élèves de seconde. « Nous sommes un établissement à dominante technologique et scientifique, a-t-elle précisé. Ce sont des secteurs d’avenir avec une grande diversité de métiers. Or, les élèves ne visualisent pas toujours ce qu’il peut y avoir derrière les technologies qu’ils utilisent, comment fonctionnent un smartphone, un drone ou même un ordinateur. »
Une fois son casque retiré, Hugo se montrait convaincu : « Je ne sais pas trop quoi faire plus tard mais le domaine des technologies m’intéresse vraiment. En 2050, on pourra tout faire avec. » Attirer les jeunes vers ces métiers est un objectif de la CCI. Il semblerait que ça fonctionne.