Métiers de l’aéronautique : Blaise-Pascal veut décoller

Pendant une semaine, des élèves du lycée Blaise-Pascal ont été sensibilisés aux métiers de l’aéronautique. Premier pas vers une possible spécialisation.

Les premiers vols de Balsan, Bloch (devenu Dassault), l’usine déoloise Serima où on entretenait les avions de chasse pendant la période américaine, la Snias : l’histoire de Châteauroux et de l’Indre est étroitement associée avec celle de l’industrie aéronautique. 
Du passé récent, il n’est visiblement pas question de faire table rase. Au lycée Blaise-Pascal, pendant une semaine, cinq classes et cent vingt élèves ont ainsi été initiés aux métiers de l’aéronautique par des membres de l’association gersoise La Ferme des étoiles qui a reçu le soutien du groupement d’entreprise Romorantin-Sologne-Val de Cher (Gear)

 

 

Labellisation aéronautique

Dans l’aéronautique, il y a de l’embauche. Mais pas assez de candidats. Le rôle de Philippe Nowak et de l’équipe de La Ferme a donc été incitatif, avec la présentation ludique des métiers de l’aéronautique à travers, notamment, l’utilisation de simulateurs de vols et l’utilisation de nombreuses maquettes. Pour Olivier Servat, directeur des formations professionnelles à Blaise-Pascal, la démarche se veut la plus proche possible des souhaits émis depuis de longues années pour les entreprises de l’aéronautique : « Nous avons obligation de mettre nos formations en adéquation avec les besoins et les exigences des industriels. » Le bac pro de chaudronnerie industrielle va ainsi être labellisé aéronautique. 


« A terme, une demi-douzaine de nos élèves auront droit à une formation spéciale avec de l’anglais renforcé et des stages en entreprise de seize semaines sur deux ans. » Pour Olivier Servat, la condition la plus importante pour intégrer cette formation sera de faire preuve d’une motivation à toute épreuve. Et d’être prêt à décoller vers de jolis horizons professionnels.

 

https://www.lanouvellerepublique.fr/chateauroux/metiers-de-l-aeronautique-blaise-pascal-veut-decoller

En savoir plus...

Se spécialiser dans l'aéronautique

"L’établissement a signé une convention avec des entreprises du secteur aéronautique. Elle concerne le bac professionnel en chaudronnerie.

 

 

Un besoin de main-d’œuvre« Nous devons recruter des jeunes et mieux faire connaître notre métier », explique au préalable Bruno Dinallo, proviseur de l’établissement. Et la spécialisation proposée par le lycée ira dans ce sens.
Concrètement, les chaudronniers en herbe pourront prendre l’option à partir de la classe de première. La nouvelle promotion de seconde (1) inaugurera le dispositif. « Avec ce tampon, les jeunes sélectionnés auront une porte qui s’ouvre sur beaucoup d’entreprises. On sait que c’est assez rare de se spécialiser dans ce milieu », insiste Christian Cimenti, enseignant en structures métalliques chaudronnerie. Au total, entre cinq et six jeunes seront retenus chaque année pour profiter de ce label. Des cours dédiés à l’aéronautique leur seront donnés. Mais surtout, ils pourront bénéficier des partenariats avec des entreprises comme Lisi Aerospace (Le Pêchereau) ou Vallair (Déols). Ces sociétés prendront des élèves en stage, avec de fortes chances d’embauche à l’issue de la formation. Elles contribueront également à l’évaluation et à la validation des acquis.
« Nous avons du mal à recruter et nous faisons venir des gens de toute la France. Avec cette convention, les enfants du département seront formés dans notre entreprise et resteront peut-être dans le coin », explique Marie-Cécile Joinnin, représentante de Lisi Aerospace.
Conscient de la situation, le cluster Aérocentre pôle d’excellence régional a apporté son aide au lycée et aux entreprises. Son rôle ? Mettre en relation les parties et faciliter la mise en place d’une convention. Christine Denis, directrice du groupe, revient sur l’ambition du projet : « Nous avons beaucoup poussé avec la Région et le Rectorat. On souhaite à travers cette convention devenir plus visibles et attractifs ». Le projet, pour sa part, vient de décoller.
 
 

https://www.lanouvellerepublique.fr/chateauroux/chateauroux-se-specialiser-dans-l-aeronautique

En savoir plus...

Châteauroux : le numérique dans tous états

Châteauroux. Plus de deux cents scolaires ont été reçus, hier, à l’écocampus pour participer au 2e Festival du numérique. Objectif : les sensibiliser et les orienter vers ce secteur d’avenir.

 
Avec son casque-visière version Robocop, Hugo a plus l’air d’un extraterrestre débarqué de planète Mars que du lycéen de 16 ans qu’il est vraiment. « C’est génial », s’exclame-t-il alors que, de l’extérieur, on le regarde brasser l’air avec ses bras. Hugo vient de vivre sa première expérience de réalité augmentée. Une technologie qui s’appuie sur l’espace réel qui l’entoure en y incluant des éléments d’environnement virtuels. Dans ce cas précis : un établi sur lesquels sont « posés » des organes tels qu’un cerveau, des poumons, etc. qu’Hugo devait saisir.
 

Attirer les jeunes vers ces métiersCette animation était proposée par l’agence de communication ABProd sur l’un des huit stands destinés aux participants de la 2e édition du Festival du numérique, organisé par la Chambre de commerce et d’industrie de l’Indre, à l’écocampus Balsan. « L’objectif est de sensibiliser les gens, notamment les scolaires, au numérique et aux filières qui existent, résume Élodie Le Flohic, conseillère à la CCI. Plus on le fait tôt et plus on réduit la fracture numérique. On évite que le territoire soit à la traîne dans ce domaine. »
 

L’événement était ouvert au grand public, mais ce sont surtout deux cent vingt lycéens, collégiens et écoliers de Châteauroux et Argenton qui ont bénéficié des explications de professionnels de l’informatique. Ceci, en présence d’entreprises locales comme Drone Centre, Merim Digital Media, de l’association BerryLab 36 et d’organismes d’enseignement pour présenter les différentes possibilités de formations inscrites dans le territoire (lire ci-dessous). Au menu : initiation au codage, bornes interactives, impression 3 D, etc. Un concept qui a séduit Aurélie Frioux, professeur de français au lycée Blaise-Pascal, venus avec ses élèves de seconde. « Nous sommes un établissement à dominante technologique et scientifique, a-t-elle précisé. Ce sont des secteurs d’avenir avec une grande diversité de métiers. Or, les élèves ne visualisent pas toujours ce qu’il peut y avoir derrière les technologies qu’ils utilisent, comment fonctionnent un smartphone, un drone ou même un ordinateur. »
 

Une fois son casque retiré, Hugo se montrait convaincu : « Je ne sais pas trop quoi faire plus tard mais le domaine des technologies m’intéresse vraiment. En 2050, on pourra tout faire avec. » Attirer les jeunes vers ces métiers est un objectif de la CCI. Il semblerait que ça fonctionne.

 

https://www.lanouvellerepublique.fr/chateauroux/chateauroux-le-numerique-dans-tous-etats?queryId%5Bquery1%5D=57cd2206459a452f008b4594&queryId%5Bquery2%5D=57c95b34479a452f008b459d&page=9&pageId=57da5ce5459a4552008b469a

En savoir plus...

fff